Avec la pratique régulière, j’ai commencé à chercher une voie plutôt que ma voie. Il s’agissait d’ouvrir des portes successives qui débouchaient sur de nouvelles portes toujours plus nombreuses et toutes nourricières de possibilités nouvelles. La recherche du style unique n’est-elle pas finalement que la sécurité de certitudes figées ou la satisfaction d’une garantie commerciale ?
Je ne sais pas définir ma peinture, pas même la qualifier. Je cherche un rythme, une énergie qui viendrait du geste, de la lumière ou de ses contrastes, du motif ou du jeu des couleurs selon les toiles. Si c’est vivant, le but est atteint.
Des messages ? Chacun trouve ce qu’il veut comme spectateur plus ou moins actif, avec ses propres références, ou sans. Mais pour moi, la finalité est peut-être tout simplement dans la seule recherche du plaisir des yeux et de la satisfaction de l’instant. Cela suffit à mon bonheur et je crois à celui de beaucoup d’entre nous.
Nous avons tous eu l’occasion de visiter une de ces expositions où il y a plus à lire qu’à regarder et où la nécessité d’explication dit que l’œuvre ne se suffit pas à elle-même dans sa simplicité. Quand le verbiage vient au secours du travail de l’artiste, il ne s’agit plus d’art mais de communication, … un autre métier.
En bon autodidacte, j’ai débuté par du figuratif assez simple et au fil des années mon geste s’est libéré sous les conseils de JF Schembari, pour tendre aujourd’hui vers un expressionnisme que je ne souhaite pas trop brutal pour le visiteur. Mais encore une fois, je ne veux pas m’enfermer dans un modèle unique qui me priverait d’essayer et de découvrir encore et toujours.